La traque

Publié le 3 Avr, 2013

Tous les requins ne sont pas capables de poursuivre et de capturer des animaux en nageant vite derrière eux . Comme précédemment dit, pour beaucoup le succès dépend tant de la vitesse que de l’élément de surprise.

La traque consiste à attaquer les animaux rapides, à les capturer et à les dévorer aussi soudainement que violemment . La victime ne voit pas le requin jusqu’à ce qu’il soit trop tard..

La plupart des squales s’aliment au crépuscule et à la tombée de la nuit .
Sous couvert d’une obscurité totale, la proie a plus de difficulté à détecter l’approche du prédateur .

Certains requins ont une préférence particulière pour les eaux troubles.
Dans les conditions de faible visibilité, il est plus facile de s’approcher d’une proie inconnue.

Les espèces traquant notoirement leurs proies englobent, le Grand requin blanc, le requin plat-nez, les requins-tapis, les requin dormeur ou requin nourrice gris, le requin taureau et les roussettes.

Maître des attaques surprises, le Grand blanc utilise souvent cette technique de chasse . La plupart des victimes ne l’ont pas vu avant l’attaque.

Les pinnipèdes constituent la source alimentaire majeure du Grand requin blanc, dont la stratégie de chasse est étroitement adaptée à l’existence et au mode de vie de sa proie, qui forme des colonies sur les îles et le littoraux.

Ces requins effectuent des attaques surprises sur des otaries et des phoques nagent en surface .Ils peuvent s’approcher verticalement ou horizontalement .

Le prédateur utilise sa lourde masse et sa vitesse pour percuter violemment et assommer ses proies. Lors d’approches verticales, le Grand Blanc attaque par dessous , arrivant des profondeurs (jusqu’à 17m) en se déplaçant sur une ligne orientée de 45° à 90° par rapport à son objectif .

Le requin nage si vite que la proie peut être projetée hors de l’eau . Souvent désorientée, cette dernière est incapable de résistance.
Le prédateur devient moins visible en venant directement des profondeurs et bénéficie d’une meilleure vue sur son objectif.

La proie possède moins de voies d’échappement , étant, comme épinglée à la surface . D’habitude, le requin s’approche de dessous, de côté ou derrière sa victime.Les charges frontales sont rares.
Les requins mesurant moins de 3 mètres de long, immatures, s’aliment surtout de poissons, les plus grands spécimens sont des prédateurs importants et des charognards des mammifères marins.

La proie tuée par un requin n’est pas toujours identifiable, du fait que les lions de mer coulent une fois morts, tandis qu’un phoque flotte.

Néanmoins les phoques sont mangés plus fréquemment que les otaries par le Grand Blanc.Les lions de mer sont plutôt solitaires , donc plus vulnérables et les otaries sont plus véloce donc difficiles à attraper .

Les pinnipèdes sont faciles à identifier ;les otaries ont des pavillons d’oreilles que les phoques n’ont pas. Le requin exécute une attaque initiale sur un animal proche de la surface, il vient de dessous ou de derrière et lui inflige une morsure profonde généralement sur la partie arrière du corps. Ainsi localisée, cette morsure met hors service le mécanisme propulsif du mammifère .

L’attaque initiale est souvent suivie d’une période d’attente.
Des suites de sa blessure, entrainant une importante hémorragie, l’éléphant de mer ne fuit pas et meurt. Le requin revient une à cinq minutes plus tard pour manger la dépouille. Cette tactique prédatrice permet d’obtenir un repas sans risque et en épargnant ses dépenses énergétiques .

Dans quelques cas, la proie peut s’échapper et survivre ou mourir loin du lieu de l’attaque, parfois hors de l’eau pour agoniser sur la plage.

Mais il a été observé des morsures distribuées sur le corps entier d’éléphants de mer , y compris la tête et le cou et même des tentatives de décapiter les proies. Les jeunes éléphants de mer sont les proies de choix des requins, car vulnérables, avec une teneur en matières grasses plus importante que pour les adultes .

Les squales affectionnent les éléphants de mer de un ou deux ans (1,40 à 1,70 m).

Une approche verticale est généralement utilisée pour attaquer des proies rapides, dauphins, thon . Une morsure sur le pédoncule caudal peut couper les muscles natatoires, la colonne vertébrale et les vaisseaux sanguins, immobilisant ainsi la proie. En pareil cas, le Grand Blanc, le Mako évoluent à une profondeur plus importante s’offrant un meilleur point de vue et une bonne probabilité d’attaque de la proie par une approche verticale rapide, avant d’être vu par la cible.

Extraits : les parfaits prédateurs. Alessandro de Maddalena. Editions l’Ancre de Marine

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