Hiérarchie chez les requins

Publié le 22 Sep, 2014

Dominants, dominés : Chez les requins aussi !

Depuis que des plongeurs , des scientifiques, des cinéastes, des photographes descendent sous la surface observer ces animaux en leur royaume, on a mis en évidence, chez diverses espèces, des relations de domination . De Hiérarchie.

Dans la majorité des cas, on ignore tout bonnement si les squales établissent leur suzeraineté sur un territoire.

Lorsque c’est le cas, on ne connait pas la taille de ce fief, en longueur, largeur et profondeur. On ne sait pas s’il est âprement défendu, en toutes saisons et pendant combien d’années. Mais on a compris que des stratifications sociales existent à deux niveaux: entre espèces différentes, quand elles cohabitent, et au sein d’une même espèce…

La première forme de domination dépend surtout de la taille et la force des sujets : le requin blanc ou le requin tigre, monstres en puissance, s’imposent d’évidence au requin à pointes blanches, au requin dagsit, au requin cuivre ou au requin tisserand . Entre les espèces de longueur et de poids comparables, la hiérarchie s’écrit en fonction de la vitesse de nage et de l’agressivité. Voilà comment le longimane exerce sa suprématie sur le requin soyeux, pourtant presque aussi costaud que lui. Le requin dagsit , rapide, teigneux et agressif, ne se laisse pas aisément retirer la proie des mâchoires !

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Quand ils se nourrissent sur le même banc de poissons ou de calmars, le requin à pointes blanches a la priorité sur le requin des Galapagos, lequel prend l’avantage sur le requin bordé. A l’intérieur d’une même espèce, la hiérarchie existe probablement aussi , mais on ne l’a guère mis en évidence par des observations scientifiques.

Les adultes dominent les jeunes, et les plus forts s’imposent dans chaque tranche d’âge : mais c’est là une remarque qu’on peut appliquer à tous les animaux !

Les requins identifient les sujets de leur propre espèce. C’est une question d’organes des sens et d’instinct. Diverses marques particulières, telles que la forme du corps,la couleur de la peau,les traits ou points sur les flancs, les taches blanches ou  noires sur les nageoires, les odeurs (subtilement perçues) et les signatures électromagnétiques (dont nous n’avons même pas idée), leur permettent de reconnaitre sans erreur leurs congénères .

L’extrême finesse de leurs organes des sens laisse penser qu’ils pourraient discerner aussi chaque individu du groupe;du moins, ceux qu’ils côtoient le plus souvent. De là à penser qu’ils établissent entre eux des rapports sociaux relativement élaborés, il n’y a qu’un… coup de nageoire. Que peu de chercheurs osent donner !

Extrait « La vie secrète des requins « Yves Paccalet L’Archipel

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