Le requin-citron (Negaprion brevirostris) est une espèce de requin de la famille Carcharhinidae, vivant habituellement près des côtes. Généralement peu agressif, sa taille le rend cependant dangereux pour l’homme. Le requin-citron faucille (Negaprion acutidens) vivant dans l’océan Indien est parfois aussi dénommé requin-citron.
Le requin-citron, est appelé ainsi car il a une couleur plus jaune que les autres requins. Il peut atteindre 3,40 mètres de long. Sa nageoire dorsale postérieure est sensiblement de la même taille que sa nageoire dorsale antérieure. Il peut vivre 25 ans.
Habitat
On le trouve essentiellement dans la région subtropicale des côtes atlantiques et pacifiques du Nord et du Sud américain, mais aussi dans les îles du Pacifique et sur la côte ouest de l’Afrique.
Pour la sécurité des juvéniles, la femelle met bas dans la mangrove, là où aucun grand requin ne peut se faufiler.
Alimentation
Son alimentation se compose principalement d’autres poissons (environ 80 %), mais peut aussi comporter des mollusques et des crustacés, et parfois même quelques oiseaux.
Le requin citron est grégaire, il reste en groupe de 3 ou 4. Les adultes ont un déplacement de 3000 kilomètres carrés. Leur principale activité de la journée est de chasser les proies.
Le requin citron (Negaprion acutidens) est un requin aussi impressionnant par sa réputation que par ses mensurations. Ce colosse des mers atteignant parfois 3,50 m pour environ 180 kg est considéré à tort comme dangereux par l’homme. Cet impressionnant squale est très rarement agressif et les plongeurs se joindront à nous pour dire qu’il est simplement en recherche d’affection…
Ce requin baroudeur peut être observé en Polynésie française mais également sur la côte ouest de l’Afrique et dans la région de l’Indonésie du Pacifique
Il tient son nom de la couleur jaunâtre qui lui recouvre l’abdomen dans ses plus jeunes années. Le requin citron se caractérise par son nez court, ses petits yeux jaunes et sa façon de se dandiner la gueule ouverte, exposant fièrement sa mâchoire largement fournie. Une des particularités de cette espèce est qu’elle dispose de 2 grandes nageoires dorsales d’une taille sensiblement identique. Ce squale généralement solitaire peut être rencontré en petits groupes de 3 à 5 individus. Ce requin affectionne les pentes océaniques qui sont un lieu de chasse idéal pour ce prédateur des mers. Il est rencontré dans les eaux profondes entre 70 et 90m.
Le requin citron semble avoir un territoire donné même si l’adulte se déplace parfois sur des espaces d’environ 300 km², surtout en période de reproduction. Son alimentation est très variée, il se nourrit de façon équilibrée de poissons, raies, mollusques, crustacés ainsi que d’oiseaux. Il est actif de jour comme de nuit loin donc de son cousin flemmard le requin dormeur.
Le requin citron peut vivre jusqu’à environ 25 ans . Les femelles ont une période de gestation de 10 à 11 mois au terme de laquelle elles donnent vie à une portée de 3 à 30 petits. Elles sont vivipares . Taille à la naissance, environ 60 cms . Reproduction possible à partir de l’âge de 7 ans en moyenne .Ce potentiel de reproduction n’empêche cependant pas ce requin d’être aujourd’hui classé parmi les espèces animales menacées de la planète, comme beaucoup de ses congénères squales d’ailleurs. Depuis 2006, la Polynésie française a même décidé de le déclarer espèce protégée afin d’inverser la tendance.
Le requin citron est un magnifique spécimen que tout plongeur passionné se fait un plaisir d’observer. C’est une rencontre « piquante » qui rend une plongée excitante et pleine d’adrénaline.
Statut UICN (NT) : Quasi Menacé
Article de Science et Vie : les requins citrons retournent sur leur lieu de naissance pour donner la vie
Pour donner le jour à leur progéniture, les requins-citron femelles retournent à l’endroit de leur naissance. Un lieu qu’elles savent retrouver même si elles l’ont quitté depuis de nombreuses années.
Ce résultat, obtenu par le Dr. Kevin Feldheim (Université américaine de Stony Brook) au terme d’une étude longue de 19 ans menée sur les requins-citrons du lagon de Bimini (Bahamas), a été publié le 5 décembre 2013 dans la revue Molecular Ecology, sous le titre “Two decades of genetic profiling yields first evidence of natal philopatry and long-term fidelity to parturition sites in sharks”.
Pour parvenir à cette conclusion, le Dr. Kevin Feldheim et ses collègues ont capturé, marqué puis suivi près de 2000 bébés requins-citron nés dans le lagon de Bimini. Un travail commencé en 1995, et qui s’est poursuivi durant près de 19 ans. Chaque individu, lors de sa capture en vue du marquage, a également fait l’objet d’un prélèvement ADN en vue de reconstituer un grand arbre généalogique regroupant les requins participant à l’expérience.
En suivant les requins-citron femelles nées et marquées dès le milieu des années 1990, les chercheurs américains ont d’abord constaté que les requins nés dans le lagon de Bimini quittent généralement ce lieu lorsqu’ils ont en moyenne entre 5 et 8 ans. Après ce départ, ils entament une longue errance dans les eaux d’autres îles plus distantes, qui va durer près d’une décennie…
Mais lorsque les requins-citron femelles sont sur le point de donner le jour à un petit requin citron, elles rallient alors sans hésiter le lagon de Bimini, où elles sont nées. Un endroit qu’elles retrouvent sans hésiter malgré la longue période passée loin de ce site. Une fois arrivées, elles donnent alors naissance à leur progéniture…
Selon les auteurs de l’étude, c’est la première fois qu’un tel comportement est mis en évidence chez les requins. Notons qu’un premier article, publié en 2009 par le même Dr. Kevin Feldheim, avait déjà suggéré l’existence d’un tel comportement (lire « Long-term natal site-fidelity by immature lemon sharks (Negaprion brevirostris) at a subtropical island »). Mais à l’époque, les données recueillies conféraient un recul temporel plus faible que celui offert par cette nouvelle étude, qui vient ainsi confirmer la robustesse des résultats publiés en 2009.
Qui est le requin-citron ? De grande taille, ce requin est un prédateur réputé peu dangereux pour l’homme. Il doit son nom au fait que son ventre présente une couleur jaunâtre durant ses jeunes années.
Merci de nous faire partager les conclusions de cette expérience scientifique longue de 19 ans sur la vie du requin citron. Cela permet de mieux connaître la vie de ce requin. Vulgariser la vie des requins aide à diminuer la psychose autour de cette espèce pour mieux la protéger!