Aiguillat commun
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Chondrichthyes
Sous-classe Elasmobranchii
Super-ordre Euselachii
Ordre Squaliformes
Famille Squalidae
Genre Squalus
Nom binominal
Squalus acanthias
Linnaeus, 1758Statut de conservation UICN
VU A2bd+3bd+4bd : Vulnérable
Atlantique Ouest

Du Labrador jusqu’à la Caroline du Nord, puis vers les Antilles, plus au large. Pour, l’hiver, les aiguillats migrent vers le sud, ou parfois en eaux plus profondes, et ce, plus vite dans les eaux plus septentrionales. On a remarqué des déplacements étendus, impliquant une bonne vitesse de croisière (10 km par jour), chez des individus marqués, à l’ouest de l’Atlantique.
Atlantique Est
De la Scandinavie jusqu’au Maroc, pénétrant dans la Mer Noire et la Méditerranée. Le marquage en Norvège indique que leurs stocks migrent en automne pour gagner les eaux à l’ouest des îles Shetland et Orkney et qu’il retourne à la côte norvégienne au début du printemps.
Leur surnom de chiens de mer est dû au fait que ces requins se déplacent et chassent souvent en groupes nombreux, comme les chiens.
Le corps fusiforme s’allonge sur près de 1 mètre et pèse environ 4 kilogrammes, dans le cas du mâle.
La femelle, plus grande que le mâle, peut atteindre 1,3 mètre.
L’aiguillat commun est généralement gris ardoise ou brunâtre, avec des taches blanches sur le dos, et des taches gris pâle ou blanches sur le ventre. Les mâles adultes sont munis de ptérygopodes.
La coloration du dos va du gris ardoise au gris brunâtre et elle tourne au gris pâle, puis au blanc sur le ventre; quelques rangées irrégulières de taches blanches sur les dos et gris pâle sur le ventre.
Caractéristique chez les squales, l’œil est grand, ovale et blanc à la pupille noire qui semble vous regarder presque avec malice. Les deux nageoires dorsales de l’aiguilat commun sont chacune précédées d’une épine forte, fixe, pointue et venimeuse, quoique non mortelle, pouvant décourager d’éventuels prédateurs.
La queue hétérocerque, sa tête aplatie au museau obtus, ainsi que l’absence de nageoire anale, contribuent grandement à son hydrodynamisme.
Ses mâchoires sont symétriquement garnies de petites dents coupantes à une pointe, orientée vers la commissure des lèvres.
La fécondation a lieu dans les oviductes entre février et juin. Les femelles portent ordinairement de 4 à 6 petits pendant 18 à 24 mois, (c’est période de gestation la plus longue connue chez les vertébrés; l’éléphant n’en a que pour 21 mois).
Les petits naissent en hiver, dans les zones plus chaudes, au large et vers le Sud. Ce sont des répliques exactes des adultes, mesurant entre 22 et 33 cm de long, soit le quart de leur longueur maximale. Les mâles sont matures à l’âge de 4 ou 5 ans et les femelles de 7 à 8 ans.
La croissance de l’aiguillat commun est lente et sa longévité surpasse celle de la plupart des requins: il peut vivre jusqu’à 25 ou 30 ans.
Ce n’est pas très long si l’on considère qu’une femelle ne met au monde pas plus d’une centaine de requins dans sa vie, versus des milliers, voire des millions, pour la plupart des autres poissons.
Les anneaux visibles sur les épines des nageoires dorsales permettent de mesurer l’âge et la vitesse de croissance du requin, à l’instar des anneaux sur les sections d’arbres ou des otolithes chez les poissons osseux.
L’aiguillat est vorace et son alimentation est très diversifiée. Le petit se tient dans les eaux de surface ou à des profondeurs moyennes, dévorant méduses (cnidaires) et autres organismes planctoniques. Lorsqu’il atteint 40 cm ou environ 5 ans, il descend graduellement à de plus grandes profondeurs.
Il se nourrit de poissons, tels le capelan, le hareng, le maquereau, la morue, le saumon et le merlu, de mollusques, tels le calmar et le buccin, de crustacés, tels les crabes, les amphipodes et les crevettes, et aussi de polychètes.
Pêche et alimentation
En Norvège, on pêche l’aiguillat toute l’année, à l’aide de palangres et de filets. Dans le Golfe du Saint-Laurent, il fait partie des espèces qu’on retrouve souvent parmi les prises accidentelles.
Les pêcheurs commerciaux vous diront – catégoriquement, sans aucun doute – que l’aiguillat (Squalus acanthias) est le requin le plus courant. Ce requin n’est pas très apprécié des pêcheurs côtiers gaspésiens, entre autres, au point que certains cessent de pêcher quelque temps pour permettre à ces squales de passer et éviter ainsi de faire dévorer à mesure les poissons qui mordraient à leurs lignes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, on pêchait l’aiguillat pour en extraire la vitamine A contenue dans l’huile de son foie.
La production de vitamines synthétiques a mis fin aux besoins d’huile de foie d’aiguillat, mais néanmoins ce poisson présente toujours une importance économique. Il s’est révélé comme ayant une bonne chair pour la cuisine; il est souvent utilisé comme spécimen à l’étude dans les classes de biologie et d’anatomie; converti en farine de poisson, il sert à alimenter les animaux familiers.
La chair est blanche et sur le côté adipeux on y voir des «chevrons» rougeâtres. Elle est généralement vendue en filets, à l’état frais ou congelé. Sa chair grasse et tendre peut être trouvée délicieuse fumée. L’aiguillat peut être poêlé ou rôti et se retrouve dans divers plats. Il contient 2 % d’acides gras oméga-3. Les Britanniques l’utilisent pour leur fameux plat de fish and chips.
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