Le grand requin blanc

Le grand requin blanc

Le grand requin blanc (Carcharodon carcharias) est une espèce de requin de la famille des lamnidés. Il est le seul représentant du genre Carcharodon. Avec une taille maximale dépassant les 6 mètres, c’est l’un des plus grands poissons prédateurs vivant actuellement dans les océans. Il est considéré comme un requin dangereux.

 

Néanmoins, contrairement à certaines idées reçues, il n’est pas un «mangeur d’hommes» et l’homme n’est pas une proie pour lui, la plupart des attaques sont dues à une erreur d’analyse visuelle du requin.

© Rodney Fox

Le Grand Requin Blanc a une alimentation très variée : il se nourrit surtout de pinnipèdes, de poissons, de tortues de mer et occasionnellement de certains cétacés. Ce requin est connu du grand public pour avoir été le sujet du best-seller Les Dents de la mer de Peter Benchley et d’un film à succès de Steven Spielberg.

En 1758, Carl von Linné fut le premier à décrire le grand requin blanc, sous le nom Squalus Carcharias. Andrew Smith lui donna le nom générique de Carcharodon en 1833 et en 1873, le nom générique et le nom spécifique furent associés pour donner Carcharodon carcharias.Carcharodon vient du grec karcharos (aiguisé) et odous (dent). Le mot karcharias signifie « requin » en grec. Le grand requin blanc est le seul représentant du genre Carcharodon. Il serait apparu au milieu du Miocène. Les premières dents fossilisées retrouvées datent de 16 millions d’années. Sa phylogénie est controversée. Certains taxonomistes font de lui un descendant direct du requin préhistorique, le Mégalodon. Selon des hypothèses plus récentes, le grand requin blanc ne serait en fait qu’un « cousin », regroupé dans la famille des lamnidés. Cette hypothèse ferait du grand requin blanc le descendant de Isurus hastalis, le mako préhistorique.

 

Mensurations

Grand requin blanc

Le grand requin blanc mesure en moyenne de 4 à 6 m de long. Les mâles sont plus petits que les femelles. À 8-10 ans, âge de leur maturité sexuelle, ils atteignent 3,50 à 6 m. Les requins blancs de Méditerranée sont plus massifs que leurs cousins océaniques. Les femelles sont matures plus tard, entre 12 et 18 ans et mesurent alors 4 à 5 m.
La taille du plus grand spécimen jamais pêché a fait l’objet d’un grand nombre de débats, de conjectures et de fausses informations.

Pendant des décennies, le livre Guinness des records, ainsi que les travaux de nombreux ichthyologues, présentaient deux spécimens comme les plus grands jamais capturés : l’un de 11 m capturé dans les eaux sud australiennes près de Port Fairy dans les années 1870, et l’un de 11,30 m capturé au Nouveau-Brunswick, Canada dans les années 1930. Richard Ellis et John E. McCosker, dans leur livre The Great White Shark (1991), dédient un chapitre entier à ce sujet.
Ils concluent que le plus grand spécimen jamais capturé et mesuré correctement devait faire 6,40 m (mesuré à plat sur le sol et non suspendu à un filin) pour 2 220 kg. Il a été pêché à Cuba en 1945.
Le requin blanc de 7,13 m, capturé en 1987 à Malte, ne devait mesurer d’après les experts que 5,50 m.Concernant les records non vérifiés de plus de 10 mètres, Richard Ellis et John E. McCosker doutent de la fiabilité des mesures, notant qu’elles étaient trop importantes en les comparant aux très grands requins blancs avérés que l’on a pu répertorier. Le requin blanc de 11,30 m prétendument pêché au New Brunswick (Canada) a été mal identifié car il s’agissait d’un requin pèlerin, ayant un corps de forme similaire au requin blanc.Pour conclure, la taille maximale est estimée à 7,5 m de long tout au plus, par des spécialistes comme l’italien Alessandro de Maddalena mais les grands requins blancs de plus de 6 mètres sont extrêmement rares.
Aucun grand requin blanc atteignant les 7 mètres n’a jamais été capturé. Comme le plus grand requin tigre pêché mesurait 7,40 m, cela supposerait que ce requin serait plus grand en taille que le grand requin blanc. À l’heure actuelle, l’un des plus grands spécimens de requin blanc est une femelle surnommée « Schatzi », vivant dans les eaux de Hawaï. Sa taille est estimée à environ 6,50 m.
Le poids du grand requin blanc mâle varie entre 680 kg et 2000 kilos. Celui de la femelle est compris entre 1000 et 1900 kilos. Ellis et McCosker écrivent en ce qui concerne le poids des requins blancs et concluent qu’ils peuvent peser jusqu’à 2 tonnes, mais notent également que le plus lourd pesé scientifiquement, pesait 2,2 tonnes.

Morphologie

Prédation sur un phoque

Il possède un museau conique assez long. Ses dents, tranchantes comme des lames de rasoir, sont plates, triangulaires, dentelées et peuvent mesurer 76 mm de long en maximum (60 mm dépassant des « gencives »). S’il advient qu’une dent tombe, une autre de la rangée arrière (ses mâchoires sont pourvues de quatre à six rangées), qui est inclinée vers l’intérieur, s’avance vers l’avant de la mâchoire pour prendre sa place. Seules les deux premières rangées sont fonctionnelles. Les mâchoires du grand requin blanc sont impressionnantes. Elles mesurent 90 cm de large pour un spécimen de 6 mètres (il s’agit de la largeur totale, la largeur de la bouche sur un requin vivant de 6 m étant de 60 cm.). Le grand requin blanc doit son nom à la couleur blanche de sa face ventrale, contrastant avec la couleur grise de sa face dorsale. Les fentes branchiales, très longues, n’encerclent pas la tête. Elles précèdent les nageoires pectorales falciformes bien développées, ainsi que des fossettes précaudales et de fortes carènes caudales, caractéristiques des Lamnidae. La nageoire caudale est courte, presque symétrique en forme de croissant.

Son espérance de vie est évalué entre 23 et 60 ans. Il possède entre 44 et 52 dents.Le grand requin blanc possède une ouïe et un odorat très sensibles. Il est capable de sentir une goutte de sang dans plus de 4,6 millions de litres d’eau et d’entendre une proie à 1 km de distance.De plus, sous le museau, des récepteurs sensibles aux champs magnétiques lui permettent de détecter bruits et vibrations de basses fréquences à plusieurs centaines de mètres. Ce sont les ampoules de Lorenzini. Elles lui permettent, entre autres, de détecter des animaux en détresse.
Il faut également savoir que le grand expert du grand requin blanc, Andre Hartmann (le premier homme à nager et toucher le grand prédateur hors d’une cage) a découvert qu’en touchant ces ampoules, le requin devient quasiment inoffensif et se laisse dériver pendant quelques secondes le ventre à la surface.Il a aussi une vue supérieure à l’être humain. Bien qu’il ait effectivement une vue supérieure aux hommes, sa vue de près reste néanmoins mauvaise, et c’est pourquoi dans certains cas une proie très proche de lui peut lui échapper, du fait qu’il ne l’aperçoit pas immédiatement. En revanche, sa vue de loin reste excellente et d’une très grande précision. Contrairement à d’autres requins le grand requin blanc n’a pas de paupières. C’est pourquoi il roule ses yeux en arrière lors d’une attaque.

Répartition et habitat

L’habitat du grand requin blanc est principalement côtier dans les eaux tempérées, mais il a aussi été observé en zones épipélagiques dans l’océan. C’est un amateur des eaux peu profondes, mais un spécimen a cependant été pêché sur une longue ligne de 1 280 m.Il aime toutefois évoluer dans plus de 30 m de fond, ce qui explique, en partie, pourquoi il y a plus d’attaques de ce requin sur les côtes où l’on atteint très vite des grandes profondeurs. Il possède une faculté d’adaptation aux températures très importantes.Il peut réguler la température de son corps jusqu’à 20 °C au-dessus de la température ambiante, ce qui explique sa présence dans des eaux parfois relativement froides.

On trouve le grand requin blanc dans toutes les mers tempérées du globe et parfois même dans les mers tropicales, suivant probablement les migrations des baleines qui viennent y mettre bas.

Il est particulièrement présent en Australie, en Afrique du Sud, et en Californie ainsi que dans les Caraïbes. Le grand requin blanc est également présent dans l’océan Pacifique, notamment au large des côtes hawaiiennes, du Japon aux Philippines, de la Nouvelle-Calédonie à la Nouvelle-Zélande. Il a même été observé au large des côtes d’Alaska.

Il est devenu rare en mer Méditerranée, conséquence directe de l’intensification du trafic commercial entre l’Europe et l’Afrique du Nord dont la pollution engendrée perturbait son habitat (Rapport février 2008 de Greenpeace).

Il se déplace le plus souvent seul ou en couple, mais jamais en colonie. S’il arrive d’observer un même spécimen plusieurs années de suite dans les mêmes eaux, la territorialité n’a jamais pu être démontrée.

En revanche, il semblerait que les animaux les plus grands effectuent parfois de très longs trajets. En 2005, un grand requin blanc femelle, qui a été doté d’un capteur de localisation, a traversé, aller-retour, l’océan Indien, du Cap (Afrique du Sud) jusqu’aux côtes méridionales d’Australie. Soit un périple de près de 10 000 km en moins de neuf mois.
Une autre a effectué la traversée de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande à la Grande barrière de corail. Les raisons de telles traversées demeurent encore très mystérieuses car il n’y a pas de lien avec la migration des grands cétacés. Une récente étude génétique montre que les spécimens présents en Méditerranée sont arrivés d’Australie il y a 450 000 ans.

Reproduction

Son cycle de reproduction est mal connu. On estime que le mâle atteint sa maturité sexuelle à 10 ans. Il est ovovivipare : les œufs se développent et éclosent dans l’utérus de la femelle, avec cannibalisme utérin (comme les autres lamnidés). Le temps de gestation n’est pas encore connu,car jusqu’à maintenant il n’a encore jamais été observé un accouplement de grand requin blanc. il est estimée entre 12 à 18 mois.

Les jeunes grands blancs, à la naissance, mesurent entre 1,09 et 1,60 m et sont déjà des prédateurs capables de survivre. Ils se reproduisent au printemps. Son espérance de vie est évaluée entre 23 et 60 ans.

Alimentation

Le grand requin blanc se situe au sommet de la chaîne alimentaire dans les océans. Du fait de sa taille, de son métabolisme et de ses capacités physiques exceptionnelles, il n’a que très peu de concurrents, hormis l’orque. Il mange de nombreux animaux, y compris les autres requins, les poissons de grande taille (comme le thon, l’espadon, le tarpon…), les tortues, les dauphins, les mammifères les oiseaux marins et occasionnellement de certains cétacés. Les jeunes se nourrissent exclusivement de poissons.

Prédation

© Klaus Jost

C’est, avant tout, un chasseur spécialisé dans la chasse des phoques et otaries, même s’il sait se montrer opportuniste (pas autant que le requin-tigre).

Les rares cas d’attaque sur l’homme sont plus considérés comme des « accidents », en majorité sur des surfeurs ou véliplanchistes, une forme ovoïde battant des « nageoires » à la surface et rappelant à ce prédateur sa proie favorite.

Il faut savoir que son attaque se décompose en plusieurs phases : d’abord le « coup de dents » qui va saigner la proie, le grand requin blanc n’avalant pas des quartiers de viande d’une grosse proie du premier coup.

Puis, lorsque la proie est inerte, commence alors l’alimentation à proprement parler. Les attaques contre l’homme se terminent dans la majorité des cas après le coup de dents. En effet, lors de la morsure, des récepteurs situés dans la gueule « goûtent » la proie, ce qui permet au requin de savoir si celle-ci est suffisamment riche en graisse.

L’homme n’apporte pas assez de graisse pour le requin ; le squale ne reconnaissant pas le goût de sa proie l’abandonne, et les rares cas mortels résultent de l’hémorragie (artère ou membre sectionnés).
Il est évident que la pression exercée par la mâchoire (plus de cinquante centimètres de diamètre) et les dents coupantes comme des lames de rasoir laissent un résultat impressionnant, souvent désastreux, sur un corps humain.

La couleur du dos de l’animal varie du gris-noir (Afrique du Sud, Australie, Californie) au marron clair pour la Méditerranée, où l’on a observé un comportement alimentaire différent, peut-être une adaptation au milieu méditerranéen : des chasses de thons, de marlins, un comportement plus opportuniste et tourné vers les grands poissons plutôt que les mammifères marins devenus rares dans cette région (raréfaction du Phoque moine).

Comme lui, d’ailleurs. À noter que les grands requins blancs de la région du Cap ont adopté une technique de chasse unique en son genre. Pour surprendre une otarie, le requin se met à l’affût près du fond et, après avoir repéré une proie qui s’agite en surface, s’élance comme une torpille (sa vitesse est telle qu’il bondit hors de l’eau) pour la percuter, gueule grande ouverte, et la happer en retombant.

Les scientifiques ont désigné cette forme d’attaque auparavant méconnue sous le nom anglais de breaching, ce qui veut dire « créer une brèche ».

Le grand requin blanc a aussi démontré une certaine intelligence par rapport aux autres requins. Il est le seul squale à sortir la tête hors de l’eau pour observer son environnement extérieur. Certaines expériences scientifiques ont démontré qu’il était aussi capable d’apprendre des tours, à l’instar des dauphins et orques, pour obtenir du poisson. D’autres scientifiques ont réussi l’exploit de nager avec des grands requins blancs sans cage de protection, voire de s’accrocher à son aileron dorsal. Le spécialiste André Hartmann s’est même permis de « caresser » le museau de grands blancs, mettant les squales en état d’immobilité tonique.

Le requin blanc et l’homme

 

Les attaques de requins sur l’homme sont exceptionnelles. Toutes espèces confondues entre 2000 et 2010, on ne recense pas plus de 80 cas par an dans le monde entier, dont moins de cinq mortels en moyenne. Les raisons conduisant à une attaque ne sont pas toutes connues ou bien définies ; le manque de données fait qu’il est délicat d’en déduire des statistiques fiables.
Le comportement en milieu naturel des requins est également mal connu (et peu étudié).

Le saut du requin blanc

Néanmoins, le grand requin blanc est le requin le plus souvent impliqué lors des attaques sur l’homme devant le requin tigre et le requin bouledogue.Cela peut s’expliquer par le fait que le territoire de chasse du requin blanc inclut notamment les rivages côtiers où se concentrent les activités humaines (notamment les sports nautiques). Il peut y avoir une confusion entre l’homme et les proies habituelles des requins blancs (phoques ou pinnipèdes) qui induiraient des attaques.

Cependant, l’attitude du requin blanc vis-à-vis de l’homme n’est pas particulièrement agressive ou hostile : de nombreux plongeurs ont plongé avec des requins blancs sans que ceux-ci ne manifestent une quelconque hostilité envers eux.

Le grand requin blanc de Méditerranée

 

Observé et connu en Méditerranée depuis l’Antiquité (surtout en Italie, Sicile, Sardaigne, Corse6, Tunisie, mer Adriatique, îles Baléares, Grèce, côtes françaises7…), il y est toujours présent aujourd’hui mais beaucoup plus rare, la population serait d’environ 350 individus d’après plusieurs estimations.

Les grands requins blancs de Méditerranée se distinguent des spécimens australiens, sud-africains ou américains par la couleur de leur dos; celle-ci tend vers le marron. Il est parfois confondu par les plaisanciers avec le requin pèlerin (inoffensif pour l’homme), qui lui aussi est de couleur marron sur le dos, et de taille imposante. Cependant, il est bien différent au niveau de sa mâchoire, son régime alimentaire, son aileron et son comportement.

En Méditerranée aussi…

Des études génétiques récentes faites par des chercheurs de la Royal Society B suggèrent, que cette population serait très différente de la population américaine, mais plus proche de celle d’Australie et de Nouvelle-Zélande.

En conséquence, les quelques différences entre les requins australiens et de la Méditerranée suggèrent qu’ils se séparèrent il y a 450 000 ans. Durant l’âge de glace et à cause des nombreux effets du changement climatique, quelques individus d’Australie migrèrent vers l’Afrique du Sud, et, portés par les courants chauds, se déplacèrent plus au nord.

Certains seraient trompés de voie migratoire, et seraient passés par le détroit de Gibraltar qui était beaucoup plus large à l’époque, qu’il l’est aujourd’hui, tel que les gros requins ne peuvent plus sortir ou rentrer en Méditerranée. De 1876 à 2010, soit en plus d’un siècle, on compte seulement 31 attaques de grands requins blancs en Méditerranée et le plus souvent, selon les spécialistes, il mord « pour goûter », mais ne mange pas l’homme. Cependant, une quinzaine des personnes attaquées sont décédées suite à des blessures graves, essentiellement en Italie, Tunisie, Croatie et en Grèce, là où ces requins sont les plus abondants. En revanche, sur les côtes françaises de Méditerranée, seulement une attaque officielle non mortelle recensée comme non provoquée par un grand requin blanc, elle date de 1998 sur les bouteilles d’un plongeur12 au large du Cap d’Antilles.

D’après le biologiste Nicolas Ziani, les abords des côtes françaises servent de nurserie à certains squales comme le requin gris, le requin bleu ou les grands requins blancs qui viennent accoucher en eaux profondes.

Afin de suivre en temps réel leurs déplacements, savoir quand ils arrivent et quand ils repartent, l’association Ailerons a coordonné au mois d’août 2011 deux campagnes de marquage de squales au large de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales. Une fois les requins capturés, des balises satellites seront installées sur leur peau pour déterminer leur zone de migration. En Méditerranée, la proportion rarissime de requins dangereux en fait une menace infime. En outre, le grand requin blanc, victime de sa mauvaise réputation, est répertorié comme une espèce en voie de disparition. À tel point que certains experts planchent sur une manière de le réintroduire dans la nature, grâce peut-être à la création de zones spéciales.

Captivité

Il est extrêmement difficile de conserver cet animal en aquarium ; les individus meurent généralement au bout de quelques mois s’ils ne sont pas relâchés. Le record de 198 jours de captivité est détenu par l’Aquarium de la baie de Monterey en Californie, qui avait accueilli une jeune femelle de 1,50 m de long entre septembre 2004 et avril 2005 dans un bassin de 16000 mètres cubes.
Après six mois de captivité, elle avait dû être relâchée devant une agressivité de plus en plus importante et des blessures sur le museau.

Croyances

Le grand requin blanc est souvent considéré à tort comme un « mangeur d’hommes ». Il a été popularisé au cinéma par la tétralogie Les Dents de la mer (titre original : Jaws), dont le premier volet est sorti en salles en 1975. Cette tétralogie a largement contribué à la terreur qu’il inspire dans l’imaginaire collectif, sentiment moyennement justifié au regard des statistiques. Cet imaginaire collectif s’inspire des recherches scientifiques, bien antérieures au cycle, qui ont considéré le grand requin blanc comme une des rares espèces de squales, dangereuses pour l’homme (cinq ou six sur plusieurs centaines) ; si minoritaires soient ces espèces au sein de la famille des squales elles existent. Dans une approche plus écologique, sa dangerosité pour l’homme est combattue dans Orca, film tourné en 1978 non par la chasse humaine mais par l’intervention d’une orque qui sauve un plongeur imprudent.

Il aura fallu des décennies avant que l’homme commence à véritablement comprendre le grand requin blanc. André Hartman, un plongeur professionnel sud-africain mondialement connu, est le premier à être sorti de la cage pour nager en sa compagnie. D’autres l’ont imité, dont Jean-Michel Cousteau.

De nombreuses personnes croient encore qu’il n’est qu’une machine sanguinaire et lui attribuent beaucoup plus d’intelligence qu’il n’en possède, le tout relayé par de la désinformation circulant dans tous les médias. Sa taille maximale est souvent surévaluée. Mais depuis des années, des scientifiques réhabilitent ce requin, le démythifient. Plusieurs de leurs émissions ont fait le tour du monde, montrant ce qu’est vraiment le grand requin blanc dans la réalité. Peter Benchley, l’auteur du best-seller Les Dents de la mer adapté pour le célèbre film de Steven Spielberg, a aussi défendu la cause du grand requin blanc dans les dernières années de sa vie.

Population et conservation

Le grand requin blanc est aujourd’hui une espèce menacée. Si le suivi de la population réelle est très difficile à évaluer, les scientifiques s’accordent pour considérer que leur nombre est en chute rapide. Sa pêche est désormais interdite dans de nombreux pays comme l’Australie ou l’Afrique du Sud. Mais cette interdiction est régulièrement violée car les gens ont toujours peur du Carcharodon carcharias. Les pêcheurs le pêchent pour sa viande, ses dents (vendues comme souvenirs aux touristes) mais le plus souvent pour ses ailerons.

Le Grand requin blanc est inscrit à la Cites en Annexe II et dispose du statut vulnérable pour l’UICN depuis 1996.

La pollution de la mer et la raréfaction de ses proies favorites ont aussi un impact très négatif. Bien que la situation du grand requin blanc soit préoccupante, il ne faut surtout pas oublier que la majorité des espèces de squales sont menacées par l’homme.

Source Wikipédia

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L’aiguillat commun

L’aiguillat commun

Squalus acanthias
Aiguillat commun
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Chondrichthyes
Sous-classe Elasmobranchii
Super-ordre Euselachii
Ordre Squaliformes
Famille Squalidae
Genre Squalus
Nom binominal
Squalus acanthias
Linnaeus, 1758Statut de conservation UICN
VU A2bd+3bd+4bd : Vulnérable
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L’aiguillat commun, aussi appelé aiguillat tacheté ou simplement aiguillat, requin épineux (selon la CITES) est un petit requin très prisé pour la consommation.
De ce fait il dispose de nombreux noms vernaculaires, en français comme en anglais, il est appelé dans cette langue spiny dogfish, dogfish ou grayfish. C’est une petite mais agressive espèce de requin. L’aiguillat commun est le représentant le plus courant des requins squaliformes.
Distribution de l’aiguillat.
L’aiguillat se retrouve entre les eaux fraîches et peu profondes des zones tempérées et subarctiques de l’hémisphère nord, dans les océans Atlantique et Pacifique.
Il vit à des profondeurs de 10 à 200 mètres, mais on l’a déjà vu dans des profondeurs de 960 mètres. C’est un poisson migrant au rythme des saisons, se tenant dans des eaux à des températures entre 5 et 16 °C (42 et 60 °F) et qui va se reproduire plus au large.

Atlantique Ouest

requin-aiguillat-commun-squalus-acanthias-02L’aiguillat, classé vulnérable par l’UICN fait partie des espèces est exposée à la surpêche
Du Labrador jusqu’à la Caroline du Nord, puis vers les Antilles, plus au large. Pour, l’hiver, les aiguillats migrent vers le sud, ou parfois en eaux plus profondes, et ce, plus vite dans les eaux plus septentrionales. On a remarqué des déplacements étendus, impliquant une bonne vitesse de croisière (10 km par jour), chez des individus marqués, à l’ouest de l’Atlantique.

Atlantique Est

De la Scandinavie jusqu’au Maroc, pénétrant dans la Mer Noire et la Méditerranée. Le marquage en Norvège indique que leurs stocks migrent en automne pour gagner les eaux à l’ouest des îles Shetland et Orkney et qu’il retourne à la côte norvégienne au début du printemps.

Leur surnom de chiens de mer est dû au fait que ces requins se déplacent et chassent souvent en groupes nombreux, comme les chiens.

Le corps fusiforme s’allonge sur près de 1 mètre et pèse environ 4 kilogrammes, dans le cas du mâle.
La femelle, plus grande que le mâle, peut atteindre 1,3 mètre.

L’aiguillat commun est généralement gris ardoise ou brunâtre, avec des taches blanches sur le dos, et des taches gris pâle ou blanches sur le ventre. Les mâles adultes sont munis de ptérygopodes.

La coloration du dos va du gris ardoise au gris brunâtre et elle tourne au gris pâle, puis au blanc sur le ventre; quelques rangées irrégulières de taches blanches sur les dos et gris pâle sur le ventre.

Caractéristique chez les squales, l’œil est grand, ovale et blanc à la pupille noire qui semble vous regarder presque avec malice. Les deux nageoires dorsales de l’aiguilat commun sont chacune précédées d’une épine forte, fixe, pointue et venimeuse, quoique non mortelle, pouvant décourager d’éventuels prédateurs.
La queue hétérocerque, sa tête aplatie au museau obtus, ainsi que l’absence de nageoire anale, contribuent grandement à son hydrodynamisme.
Ses mâchoires sont symétriquement garnies de petites dents coupantes à une pointe, orientée vers la commissure des lèvres.

aiguillat_commun_02La fécondation a lieu dans les oviductes entre février et juin. Les femelles portent ordinairement de 4 à 6 petits pendant 18 à 24 mois, (c’est période de gestation la plus longue connue chez les vertébrés; l’éléphant n’en a que pour 21 mois).

Les petits naissent en hiver, dans les zones plus chaudes, au large et vers le Sud. Ce sont des répliques exactes des adultes, mesurant entre 22 et 33 cm de long, soit le quart de leur longueur maximale. Les mâles sont matures à l’âge de 4 ou 5 ans et les femelles de 7 à 8 ans.

La croissance de l’aiguillat commun est lente et sa longévité surpasse celle de la plupart des requins: il peut vivre jusqu’à 25 ou 30 ans.

Ce n’est pas très long si l’on considère qu’une femelle ne met au monde pas plus d’une centaine de requins dans sa vie, versus des milliers, voire des millions, pour la plupart des autres poissons.

Les anneaux visibles sur les épines des nageoires dorsales permettent de mesurer l’âge et la vitesse de croissance du requin, à l’instar des anneaux sur les sections d’arbres ou des otolithes chez les poissons osseux.

AIGUILLAT_espece_fullL’aiguillat est vorace et son alimentation est très diversifiée. Le petit se tient dans les eaux de surface ou à des profondeurs moyennes, dévorant méduses (cnidaires) et autres organismes planctoniques. Lorsqu’il atteint 40 cm ou environ 5 ans, il descend graduellement à de plus grandes profondeurs.

Il se nourrit de poissons, tels le capelan, le hareng, le maquereau, la morue, le saumon et le merlu, de mollusques, tels le calmar et le buccin, de crustacés, tels les crabes, les amphipodes et les crevettes, et aussi de polychètes.

Pêche et alimentation

En Norvège, on pêche l’aiguillat toute l’année, à l’aide de palangres et de filets. Dans le Golfe du Saint-Laurent, il fait partie des espèces qu’on retrouve souvent parmi les prises accidentelles.

Les pêcheurs commerciaux vous diront – catégoriquement, sans aucun doute – que l’aiguillat (Squalus acanthias) est le requin le plus courant. Ce requin n’est pas très apprécié des pêcheurs côtiers gaspésiens, entre autres, au point que certains cessent de pêcher quelque temps pour permettre à ces squales de passer et éviter ainsi de faire dévorer à mesure les poissons qui mordraient à leurs lignes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, on pêchait l’aiguillat pour en extraire la vitamine A contenue dans l’huile de son foie.

La production de vitamines synthétiques a mis fin aux besoins d’huile de foie d’aiguillat, mais néanmoins ce poisson présente toujours une importance économique. Il s’est révélé comme ayant une bonne chair pour la cuisine; il est souvent utilisé comme spécimen à l’étude dans les classes de biologie et d’anatomie; converti en farine de poisson, il sert à alimenter les animaux familiers.

La chair est blanche et sur le côté adipeux on y voir des «chevrons» rougeâtres. Elle est généralement vendue en filets, à l’état frais ou congelé. Sa chair grasse et tendre peut être trouvée délicieuse fumée. L’aiguillat peut être poêlé ou rôti et se retrouve dans divers plats. Il contient 2 % d’acides gras oméga-3. Les Britanniques l’utilisent pour leur fameux plat de fish and chips.

Le requin griset

Le requin griset

requin grisetC’est au Jurassique que de nouveaux groupes de requins se développent. Les premiers arrivés sont les Hexanchidés (famille des Hexanchidae) .

Leur descendant le mieux connu est le requin griset (Hexanchus griseus).
Le requin griset ou requin à maquereaux (Hexanchus griseus) est le plus grand des requins de l’ordre des hexanchiformes.Ce requin a conservé une mâchoire à capacité réduite (amphistylique) propre aux requins primitifs du Dévonien.
Cette mâchoire est soudée au crâne.
. Certaines observations ont prouvé que ce requin pouvait changer de couleur pendant une courte période.Il possède un oeil dont la rétine est uniquement pourvue de bâtonnets, il ne peut donc pas distinguer les couleurs.Il possède également un organe amplificateur de lumière situé en arrière de la rétine, le tapernum lucidum. Sa fonction est de créer une image additionnelle pour accroître la vision.Ses six ouïes sont les vestiges d’une espèce plus primitive. Il est difficile à observer car il remonte à la surface que pour se nourrir.Le requin griset peut descendre à de grandes profondeurs . On pense qu’il est plutôt sédentaire et attaché à son territoire.C’est un prédateur efficace qui est capable de pointes de vitesse spectaculaires.
Il lui arrive de vivre en groupes de 5 individus mais ce sont des requins immatures. Les adultes sont solitaires.
Le requin n’est pas agressif envers l’homme, cependant, étant donné sa taille, les plongeurs se doivent d’être prudents.

Description

Le requin griset est le plus grand requin prédateur (longueur maximale enregistrée de 4,8 m) que l’on retrouve habituellement dans les eaux pacifiques du Canada. Il est l’une des quatre espèces appartenant à la famille des Hexanchidés, désignée parfois en anglais sous le nom de « cow sharks ».

Le nom anglais de l’espèce (« sixgill ») désigne les six fentes branchiales que possède cette espèce alors que la plupart des autres requins n’en ont que cinq. De plus, le requin griset se distingue facilement des autres espèces par son unique nageoire dorsale contrairement aux autres requins de la côte du Pacifique qui en possèdent deux.

Sur la face dorsale, les requins grisets sont de teinte brun foncé ou gris allant jusqu’au noir mais cette coloration s’éclaircit vers la face ventrale. Leur tête est large et comprimée verticalement avec un museau arrondi et des yeux d’un vert vif.

Répartition et population

hexanchus-griseus-1Le requin griset compte parmi les espèces de requins possédant la plus vaste aire de répartition dans le monde. Il est très répandu sur les plateformes continentales et insulaires des mers tempérées et tropicales de la planète. Au Canada, l’espèce se retrouve très probablement dans l’ensemble des eaux du Pacifique, y compris dans les bras de mer, la plateforme et la pente continentales ainsi que le détroit de Georgie. La présence de cette espèce a également été signalée deux fois dans les eaux canadiennes de l’Atlantique.

Il n’existe à ce jour aucun indicateur fiable qui permette de déterminer la population du requin griset en eaux canadiennes. Historiquement, la population de l’espèce dans le nord-est du Pacifique a été estimée, d’après des techniques génétiques, à environ 8 000 individus.

Toutefois, ce nombre demeure très incertain et ne peut être utilisé pour estimer l’abondance actuelle. D’après une vidéosurveillance et des données empiriques recueillies lors de plongées, le nombre de requins grisets immatures aperçus en un point peu profond du détroit de Georgie a diminué de plus de 90 % au cours des cinq dernières années. Il est peu probable que le déclin observé à cet endroit soit relié à la mortalité des prises accessoires mais plutôt à un changement distributionnel lié à des modifications importantes des conditions environnementales comme la hausse des températures de l’eau dans le détroit.

Au Canada atlantique, cette espèce n’a été aperçue que deux fois : deux juvéniles de la Nouvelle-Écosse en 1989 et 1990, ce qui suggère que l’espèce est rare dans ces eaux ou qu’elle n’est observée que de façon occasionnelle.

Habitat

Le requin griset est surtout considéré comme une espèce benthique qui fréquente les eaux à des profondeurs supérieures à 91 m, mais il peut se retrouver aussi bien à la surface qu’à des profondeurs de 2 500 m. L’espèce vit principalement à la limite extérieure des plateformes continentale et insulaire. On croit que les jeunes requins grisets demeurent dans les eaux moins profondes de la plateforme continentale et du sommet de la pente continentale. Avant d’atteindre l’âge adulte, ils descendent en eaux plus profondes, le long de la pente. Au Canada, les requins grisets immatures effectuent régulièrement des incursions dans les eaux peu profondes de certaines zones du Pacifique, ce qui permet aux plongeurs de les observer.

Biologie

Les chercheurs croient que l’accouplement et la parade nuptiale ont lieu en eaux profondes. Les requins grisets sont ovovivipares, c’est-à-dire que le jeune éclot dans le corps de la femelle avant d’être libéré. Les femelles ont un cycle de reproduction de deux ans et une gestation estimée de 12 à 24 mois. Selon les trois seules sources crédibles que nous possédons, le nombre de petits portés par les femelles serait de 47 à 70 petits d’une taille allant de 61 à 73 cm. Les femelles du requin griset atteignent une plus grande taille que les mâles. La longueur à maturité pour les femelles est de 421 à 482 cm alors que celle des mâles est de 310 cm. Il est très rare d’observer des animaux matures : une seule femelle mature a été enregistrée dans les eaux du nord-est du Pacifique à ce jour.

L’âge de la maturité est le plus souvent de 11 à 14 ans pour les mâles et de 18 à 35 ans pour les femelles, et la longévité de cette espèce est estimée à 80 ans. Ces chiffres n’ont toutefois pas été confirmés par des études valides sur la détermination de l’âge.

Le requin griset est omnivore et s’alimente surtout la nuit d’une grande diversité de proies. Les individus matures se déplacent généralement vers des zones nourricières moins profondes lorsque vient le temps de mettre bas. Les juvéniles semblent privilégier les eaux côtières moins profondes et demeurent longtemps dans des zones relativement restreintes. Les comportements migratoires liés aux saisons et/ou à la latitude n’ont pas été consignés.

Menaces

La pêche est la seule menace immédiate connue pour les populations de requins grisets au Canada. De récentes observations démontrent que cette espèce est régulièrement capturée comme prise accessoire dans les pêches du flétan et de l’aiguillat commun.

Il n’y a actuellement pas de pêche au requin griset au pays. Toutefois, l’espèce a déjà été la cible d’au moins trois pêches dirigées en eaux canadiennes.

La première a eu lieu au début des années 1920 et s’intéressait à la peau de l’espèce utilisée dans la fabrication de cuir de requin. La deuxième, dont la cible était le foie des requins en raison de la vitamine A qu’il contient, s’est déroulée entre 1937 et 1946.

La troisième pêche commerciale de requins grisets a débuté, à titre expérimental, à la fin des années 1980 et s’est poursuivie jusqu’au début des années 1990. Elle a cependant été interrompue en raison de préoccupations ayant trait à la conservation.

Protection

L’UICN a désignée le requin griset comme « espèce à faible risque/quasi menacée » (LR/nt) (Shark Specialist Group 2000).

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En Colombie-Britannique, il est interdit de conserver ou de vendre des requins grisets capturés à la ligne, que ce soit dans le cadre de pêches commerciales ou récréatives. Dans les eaux de Puget Sound, les pêches commerciales et récréatives de l’espèce sont fermées de façon permanente depuis 2001.

Depuis avril 2006, toutes les pêches commerciales à la ligne menées dans les eaux canadiennes du Pacifique font l’objet d’une surveillance en mer de 100 % assurée par des observateurs et une surveillance électronique (vidéosurveillance). Cette surveillance permettra éventuellement de faire des estimations très fiables de la capture d’espèces non visées, dont celle du requin griset.

Le requin gris

Le requin gris

Cosmopolite des eaux tropicales et tempérées. Poissons cartilagineux (requins, raies…) Requin d’estuaire, requin brun, requin gris à haute dorsale, requin de sable, chien de mer, Sandbar shark, thickskin shark, queriman shark, brown shark (GB), Squalo grigio, squalo plumbeo (I), Tiburon trozo, arenero, tiburon aleta de carton (E), Atlantischer Braunhai, Sandbankhai (D), Tubarão Corre-costa (P), Staktocarcharias (Grèce), Mejiro zame (Japon), Cucut lanjaman, Hiu teteri (Indonésie), Yu (Malaysie), Sandbankhaai (Afrique du Sud).

Critères de reconnaissance

requin grisCarcharhinus plumbeus (Nardo, 1827). Corps massif, trapu au dos entièrement gris avec carène dorsale élevée.
Première nageoire dorsale très haute débutant dans l’axe des pectorales.
Museau court avec bouche cintrée à l’aplomb de petits yeux
Nageoires pectorales imposantes, longues, plutôt pointues
Nageoire caudale dissymétrique avec lobe terminal supérieur
Ventre blanchâtre.

Distribution

Carcharhinus plumbeus affectionne les eaux tropicales et tempérées qui avoisinent les 23°C ou plus.
Sa zone de distribution comprend l’Atlantique Ouest (du Massachusetts au sud du Brésil en passant par le golfe du Mexique), l’Atlantique Est (du Portugal jusqu’aux côtes du Congo).
Il est également signalé en Méditerranée (notamment dans le bassin oriental mais aussi la Corse) et en mer Rouge.
On le rencontre aussi dans tout l’Indo-Pacifique : de l’ouest de l’océan Indien (Afrique du Sud, Madagascar, Tanzanie, golfe d’Oman…) jusqu’à l’est (Indonésie…) ainsi que dans le Pacifique Ouest (Vietnam, Chine, Japon, Corée, Australie, Nouvelle-Calédonie) et même le Pacifique Est (îles Galápagos).

Biotope

Carcharhinus_plumbeus_georgiaA la fois côtier et bentho-pélagique*, Carcharhinus plumbeus vit au-dessus des plateaux continentaux et insulaires. Souvent près des estuaires, il évolue fréquemment dans les fonds sableux, limoneux et fréquente les zones portuaires boueuses ainsi que les lagons et les baies. Même si sa zone d’évolution se situe principalement entre 20 et 80 m, il peut croiser entre la surface et 1800 m.

Description

Carcharhinus plumbeus est un requin relativement facile à identifier à sa silhouette. Il possède un corps massif, trapu avec un dos pourvu d’une carène élevée (partie bossue) portant une nageoire dorsale très haute.
Le dos, les flancs, les nageoires sont uniformément gris (parfois plus ou moins bronze). Seule la partie ventrale est blanchâtre. La taille ne dépasse que très rarement les 2 m, des animaux de 2,50 m ayant néanmoins été rencontrés.

A l’avant, la tête est assez aplatie, le museau bref, large et arrondi. Les yeux sont petits et ronds, dotés d’une membrane nictitante* inférieure (sorte de troisième paupière, recouvrant l’œil pour le protéger) pleinement fonctionnelle. Sous le museau et à l’aplomb des yeux s’ouvre une bouche incurvée. Elle reste souvent entrouverte.
Comme tous les carcharhiniformes, le requin gris possède cinq fentes branchiales indépendantes, de chaque côté de la tête.

Sur la partie antérieure du corps et prenant naissance dès la quatrième fente branchiale, les nageoires pectorales, demi falciformes* (bord d’attaque un peu plus arrondi que le bord arrière), sont imposantes, longues et plutôt pointues.
Sur la partie bossue du dos, la première nageoire dorsale, de forme triangulaire a son origine nettement à l’aplomb de l’axe de la pectorale. Cette nageoire dorsale est très élevée, facilitant ainsi l’identification de l’espèce.
Derrière, la seconde nageoire dorsale est beaucoup plus discrète. Entre les deux, une ride interdorsale (petite crête de peau) est assez peu marquée.

Sur la partie inférieure de l’animal, les nageoires pelviennes précédent les nageoires anales (qui sont relativement proches des premières). Les anales sont à l’aplomb de la seconde dorsale. Chez les mâles, les pelviennes sont modifiées et montrent deux ptérygopodes*.
Le corps du requin se termine par une nageoire caudale hétérocerque* (dissymétrique) dont la partie supérieure est plus développée. A l’extrémité du lobe supérieur, on peut remarquer un triangle apical.
Les nageoires de C. plumbeus sont grises et ne montrent pas de partie colorée évidente, même si l’extrémité et le bord postérieur peuvent être un peu plus foncés que le reste.

Espèces ressemblantes

requin grisCarcharhinus plumbeus est une espèce relativement facile à reconnaître. En effet, sa nageoire dorsale triangulaire très haute et son positionnement évitent de le confondre. Les autres requins-requiems (Carcharhinidés) pouvant éventuellement prêter à confusion ont cette première dorsale plus petite et le plus souvent placée plus en arrière (Carcharhinus limbatus, C. obscurus, C. leucas, …). Certains portent sur leurs nageoires des marques distinctives blanches ou noires (C. albimarginatus, C. amblyrhynchos, C. melanopterus, …), certains ont une caudale plus ou moins homocerque* (Lamna nasus, Carcharodon carcharias, …). Le plus souvent, c’est même une combinaison de ces caractères qui permet de différencier les espèces de requins-requiems.

Un des problèmes à relever néanmoins concerne le nom vernaculaire et entraîne une confusion d’espèce. En effet, il existe un second requin appelé couramment « requin gris », c’est Carcharhinus amblyrhynchos. C’est pourquoi, il est préférable de préciser pour C. amblyrhynchos, « requin gris de récif ».

Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides
Carcharias stevensi Ogilby, 1911
Galeolamna stevensi (Ogilby, 1911)
Squalus plumbeus Nardo, 1827
Carcharias milberti Müller & Henle, 1839
Eulamia milberti (Müller & Henle, 1839)
Carcharhinus milberti (Müller & Henle, 1839)
Carcharias ceruleus DeKay, 1842
Lamna caudata DeKay, 1842
Squalus caecchia Nardo, 1847
Carcharias japonicus Temminck & Schlegel, 1850
Carcharias obtusirostris Moreau, 1881
Carcharias latistomus (Fang & Wang, 1932)
Galeolamna dorsalis Whitley, 1944

Requin gris : son nom lui vient de sa couleur dominante, uniformément grise.

Origine du nom scientifique

Carcharhinus : mot composé en 1816 par Auguste de Blainville à partir du grec [karkharos] = aigu, acéré et [rhinus] = nez, museau. Le mot [karcharias] signifiait déjà « le poisson aux dents pointues » chez les grecs. Le nom de ce genre Carcharhinus pourrait donc signifier « requin à long nez ».

plumbeus : en latin, couleur de plomb (en rapport avec sa couleur grise).

Alimentation

A Sandbar Shark, Carcharhinus plumbeus, swims offshore Jupiter, Florida, United States. IUCN Red ListActif principalement la nuit, son alimentation est essentiellement composée de poissons (Ostéichthyens et Chondrichthyens) ainsi que de céphalopodes et de crustacés, qui ne sont néanmoins que des proies secondaires.
Ce prédateur observe un mode opératoire de chasse qui lui est personnel, avec une attaque qui s’exécute à l’oblique. Les dents acérées de la mâchoire inférieure plantées dans sa victime, il avance sa mâchoire supérieure pour y enfoncer des dents plus tranchantes puis entame un balancement violent permettant aux deux mâchoires de se rencontrer et de déchiqueter ainsi des morceaux de bonne taille.

Reproduction – Multiplication

Carcharhinus plumbeus est une espèce vivipare* placentaire. La maturité des mâles est atteinte lorsque leur taille avoisine les 1,30 m à 1,80 m alors que pour les femelles, il faut attendre une taille de 1,45 à 1,80 m.

Lors de la période d’accouplement, les individus se retrouvent sur les sites de reproduction. Les femelles matures et sexuellement disponibles libèrent dans l’eau un message chimique qui renseigne les individus mâles. Une poursuite des mâles derrière les femelles se met en place uniquement sur la traçabilité d’un message olfactif, le mâle suit la femelle par l’odeur qu’elle dégage et tente de s’accoupler avec elle.

Aucune femelle, déjà gravide ou non mature, ou encore qui n’a pas délivré de message olfactif, ne se fera assaillir par les mâles reproducteurs.
Une période de jeûne a lieu durant cette phase qui dure environ une semaine chez les femelles.

Le processus d’accouplement proprement dit commence quand le mâle suit une femelle, la mordant entre les ailerons dorsaux pour freiner sa nage et ainsi essayer de s’agripper à l’une de ses nageoires pectorales par sa mâchoire.

Une fois « arrimé » de la sorte, une des pectorales de sa compagne entièrement dans la bouche, le mâle se retrouve à côté de la femelle. C’est à ce moment-là qu’il tente d’insérer un de ses deux ptérygopodes* (appendices copulateurs), le droit s’il est du côté droit, le gauche s’il se trouve sur ce côté, dans le cloaque* de la femelle. Le sperme sera ainsi transmis (fécondation interne).

Il s’agit donc d’un accouplement violent et traumatisant pour les femelles, les morsures infligées par les mâles laissant de nombreuses traces chez leur partenaire, malgré l’épaisseur de la peau plus importante chez ces dernières. En effet, comme chez d’autres espèces de requins, des femelles de C. plumbeus sont souvent vues avec les cicatrices sur les flancs et sur le dos en raison de ce rituel d’accouplement.

Sandbar-shark-swimmingLa gestation dure généralement entre 8 et 12 mois, selon la température et le lieu de vie. La portée varie entre 1 et 16 petits (maximum). Ils atteindront à la naissance une taille se situant entre 56 et 75 cm et, à leur sortie, ces petits seront nantis de systèmes moteurs et sensoriels développés permettant déjà une réelle autonomie.

On peut noter que la femelle a la faculté de repousser la fécondation d’ovocytes* mûrs jusqu’à deux ans après l’insémination. En effet, elle peut stocker, au niveau des glandes nidamentaires (partie de l’oviducte*), la précieuse semence du (des) mâle(s) pour l’utiliser ultérieurement. On a également observé qu’une seule copulation pouvait donner lieu à plusieurs gestations.

Vie associée

Dans l’Atlantique Nord-Ouest, il a été constaté sur des spécimens mâles et femelles, la présence de copépodes parasites, Alebion lobatus. Profitant de l’absence d’une ou plusieurs écailles placoïdes*, formant crevasse, le copépode parasite la surface externe de son hôte.

Carcharhinus plumbeus est une espèce prisée pour l’élevage et la reproduction en captivité. De ce fait, les études et observations sont nombreuses pour cette espèce. Des souches de la bactérie Vibrio harveyi (non spécialisée dans les requins) ont ainsi été prélevées sur le requin gris (ainsi que le requin-citron Negaprion acutidens). L’infection par les bactéries entraînait des symptômes divers (léthargie, anorexie, perte du sens de l’orientation, infections…) jusqu’à la mort de l’animal qui portait des nécroses, des kystes sous-cutanés et des lésions tissulaires externes et internes à tous les niveaux ! [Bertone & al. 1996]

Divers biologie

La bouche entrouverte révèle une dentition composée de 14 à 15 rangées de dents. Les dents du haut sont de forme large, triangulaire et denticulée, avec une cuspide* haute. Les dents du bas sont plus étroites et plus finement dentelées. Les dents de devant sont dressées et symétriques mais, plus on s’éloigne du centre de la mâchoire, plus les dents s’obliquent et deviennent plus petites.
Les dents de Carcharhinus plumbeus, comme chez beaucoup de Carcharhinidés, ont la particularité de se renouveler indéfiniment. Le phénomène est dû au développement constant du tissu gingival qui, en recouvrant le bord de la mâchoire, crée une tension, redressant de ce fait les nouvelles dents parfaitement aiguisées.

Le requin gris est continuellement en mouvement du fait qu’il ne possède pas de muscles branchiaux et doit donc nager en permanence afin de permettre la circulation d’eau dans sa bouche.

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Ceci lui évite ainsi l’asphyxie par l’apport de l’oxygène présent dans le milieu.

En moyenne, les femelles affichent un poids de 68 kg contre 50 kg pour les mâles. Cependant, des spécimens dont le poids peut aller jusqu’à 118 kg, sont décrits dans différentes publications.

La durée de vie de cette espèce est estimée à environ 30 ans, voire un peu plus.

Le requin gris vit généralement en groupe la journée mais préfère rester solitaire la nuit, durant la chasse.

Espèce réglementée

Carcharhinus_plumbeus,I_RR80En 2010, Carcharhinus plumbeus est classé en catégorie « Vulnérable » dans la Liste Rouge des Espèces Menacées de l’UICN (International Union for Conservation of Nature).

Cette espèce est particulièrement menacée par la surpêche à cause de la maturité sexuelle lente à acquérir et de ce fait, son taux de reproduction est faible. Depuis 1993, les Etats-Unis ont adopté un plan de gestion afin de faire face à ce problème.

Informations complémentaires

Le requin gris fait partie des « requins-requiems » (surnom donné à la famille des Carcharhinidés).

Les requins-requiems montrent généralement sur leur robe un « patron » graphique particulier (le « patron requiem » [Louisy 2002]) constitué de deux stries, blanche et grise en quinconce sur leurs flancs. Ce « patron requiem » est, chez C. plumbeus, peu marqué, quasi invisible par rapport à d’autres espèces.

De nombreux spécimens de requins gris se regroupent en bancs de tailles et sexes différents avant d’effectuer de grandes migrations saisonnières. La température des eaux y est pour beaucoup mais on pense que les grands courants océaniques jouent également un rôle important. Ces migrations montrent des caractéristiques assez différentes (périodes, composition des groupes, distances…) selon la localisation des populations de requins gris.

Carcharhinus plumbeus n’a pas la réputation d’être particulièrement dangereux pour l’homme. Cependant, il affiche une audacieuse curiosité envers un élément nouveau dans son périmètre tel qu’un plongeur, une embarcation et n’hésite pas à s’en approcher très près. Une fois sa curiosité assouvie, il s’en éloigne instantanément.

Article de DORIS

L’état de conservationVulnérable (IUCN 3.1)
Classification scientifique
Règne:
Phylum: Chordata
Classe: Chondrichthyes
Sous-classe: Élasmobranches
Ordre: Carcharhiniformes
Genre: Carcharhinus
Espèce: C. plumbeus
Nom binomial
Carcharhinus plumbeus
(Nardo 1827)

Le requin gris, Carcharhinus plumbeus, est une espèce de famille des requins requiem , famille Carcharhinidae, originaire de l’océan Atlantique et l’Indo-Pacifique. Il se distingue par sa très grande première nageoire dorsale et la crête inter-dorsale.

Le requin gris est aussi appelé le requin requin thickskin ou brun. Il est l’un des plus grands requins côtiers dans le monde, et est étroitement liée au requin sombre, le requin bignose, et le requin taureau. Sa nageoire dorsale est triangulaire et très élevé. Leurs dents supérieures ont des pointes inégales avec des arêtes vives. Sa deuxième nageoire dorsale et la nageoire anale sont à peu près à la même hauteur. Les femelles peuvent atteindre 2/2.5 m, les mâles jusqu’à 1,8 m.

La couleur du corps peut varier d’un bleu au gris brunâtre à une médaille de bronze, avec un dessous blanc ou jaune pâle. Le requin gris peut nager seul ou se rassembler dans des groupes non mixtes dont la taille varie.
Le requin gris, fidèle à son surnom, est généralement trouvé sur des fonds vaseux ou sableux dans les eaux côtières peu profondes comme les baies, les estuaires, les ports, ou des embouchures de rivières, mais il nage aussi dans les eaux profondes (200 m ou plus) ainsi comme les zones intertidales.

Les requins gris sont trouvés dans les eaux tropicales aux eaux tempérées à travers le monde; dans l’Atlantique Ouest, ils vont de Massachusetts au Brésil. Les juvéniles sont communs et abondants dans la partie inférieure baie de Chesapeake, et les zones d’alevinage se trouvent à partir de la baie du Delaware en Caroline du Sud. D’autres zones d’alevinage sont Boncuk Bay à Marmaris, Mugla / Turquie

Les prédateurs naturels sont les requins tigre, et rarement de grands requins blancs. Les requin gris se nourrissent de poissons, des raies et des crabes.

Le requin gris sont vivipares. La femelle a un cycle de reproduction triennal et peut donner naissance à une moyenne de 8 petits .

Photo by Underwater World Of Wonder

Références bibliographiques

Ferrari A., Ferrari A., 2001, GUIDE DES REQUINS, « Les compagnons du naturaliste », ed. Delachaux & Niestle, France, 256p.

Louisy P., 2002, GUIDE D’IDENTIFICATION DES POISSONS MARINS, EUROPE ET MÉDITERRANÉE, ed. Ulmer, 430p.

Mojetta A., 1998, LES REQUINS, ed. Gründ, Paris, 168p.

Soury G., 2002, REQUINS EN LIBERTÉ (1ère édition), Les rendez-vous de la nature, ed. Nathan, 256p.

Liens de références et publications spécifiques sur cette espèce
Bertone S., Gili G., Moizo A. & Calgari L., 1996, Vibrio carchariae associated with a chronic skin ulcer on a shark, Carcharhinus plumbeus (Nardo), J. Fish Dis., 19, 429-434.

Grace M.A., 2001, Field Guide to Requiem Sharks (Elasmobranchimorphi : Carcharhinidae) of the Western North Atlantic, U.S. Dep Commer., NOAA Tech. Rep, National Marine Fisheries Services 153, 32p.

Morey G., Soldo A., Riera F. & Serena F., 2008, Records of Carcharhinus limbatus and C. plumbeus (Chondrichthyes : Carcharhinidae) from off Balearic Islands (NW Mediterranean). in Cybium, n° 32, ed. Société Française d’Ichtyologie, 195-200 « 

 

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Le requin peau bleue

Le requin peau bleue

Le requin bleu, dénommé également peau bleue (Prionace glauca), est une espèce de requins pélagiques très présent dans les océans tempérés à tropicaux de 350 mètres de profondeur à la surface (néanmoins, un requin bleu a été observé à 750 m de profondeur dans les eaux angolaises).
Ce requin est caractérisé par sa forme très effilée et par la teinte bleue de la partie supérieure de son corps.
Sa taille maximale est de l’ordre de 4 m. C’est la seule espèce du genre Prionace.
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Le requin bleu habite tous les océans et mers du monde dans des latitudes comprises entre 66° Nord à 55° Sud. Ce requin est pélagique mais peut occasionnellement rester à proximité de la ceinture continentale. De jeunes requins bleu sont parfois observés près des côtes. Il préfère les eaux entre 7 °C et 16 °C mais supporte bien les eaux légèrement au-dessus de 20 °C.

Reproduction

Le requin bleu est Vivipare, maturité sexuelle au bout de 4 à 5 ans, un an de gestation, de 4 à 135 embryons.

Alimentation

Le requin bleu se nourrit de calmars, de poissons, de petits requins, de crustacés et plus exceptionnellement d’oiseaux et de cadavres de mammifères marins.

Comportement

requin peau bleueSolitaire, mais pouvant se regrouper temporairement en banc de même sexe, le requin bleu d’Atlantique effectue une migration annuelle des Caraïbes vers les côtes d’Amérique du Nord puis vers l’Europe et enfin l’Afrique avant de revenir aux Caraïbes.

Le requin bleu attaquant rarement les hommes, on ne le considère pas comme dangereux. La plupart des altercations entre des requins bleus et des humains ont lieu en eau profonde et près de petits bateaux car ils s’aventurent rarement près du rivage.

Particularités

Un requin bleu a été marqué au large de Monterey en Californie et a été retrouvé quelques semaines plus tard au large du Japon. Ce requin est capable d’accélérer rapidement à des vitesses de l’ordre de 40 km/h. La rétine du peau bleu est particulièrement sensible à la couleur rouge

Exploitation

Bien que présentant peu d’intérêt pour les pêcheries, ce requin fait l’objet d’une pêche accessoire soutenue par les palangriers pour ses ailerons. Il fait l’objet également de l’intérêt de la pêche sportive.

Conservation

L’UICN considère que ce requin est proche de la surexploitation mais sa distribution mondiale et les captures non déclarées rendent difficile des études précises.

Photo Michael Weberberger. Source Wikipédia.

Le requin cuivre

Le requin cuivre

cuivreLe requin cuivre (de nom scientifique Carcharhinus brachyurus) est relativement rare, et ne fait l’objet d’aucune pêche spécifique à grande échelle.
Il est cependant commercialisé pour la qualité de sa chair dans certaines régions de l’ouest australien.Ce requin élancé au museau long et pointu possède une robe variant du bronze au gris cuivré sur le dos, pâlissant vers l’abdomen.

Il atteint une taille maximale de 3 m. Ses dents droites et triangulaires sur la mâchoire inférieure, et obliques sur la mâchoire supérieure, sont très semblables à celles du requin dagsit (Carcharhinus amblyrhynchos).

C’est un animal dangereux, avec plusieurs attaques provoquées et non provoquées rapportées sur des nageurs et des plongeurs. Il peut vivre 30 ans.

Habitat

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Cosmopolite, dans les mers tempérées chaudes et certaines zones tropicales, sa répartition est inégale.
On l’observe surtout dans les régions suivantes : Japon, sud de l’Australie et en Nouvelle-Zélande ; Amérique du Sud, Californie mexicaine ; Afrique du Sud, corne ouest de l’Afrique et sud de la Méditerranée.

Reproduction

Les requins cuivres sont vivipares, et évoluent souvent par paires. Ils peuvent aussi migrer et s’associer à d’autres congénères pour chasser.

Sexuellement mature vers l’âge de 5 ans et aux alentours de 1,40 m, une femelle met bas de sept à vingt petits, d’une taille de 60 à 70 cm, après environ un an de gestation.

Alimentation

Le requin cuivre s’alimente de poissons osseux, y compris les poissons de fond, ainsi que certains céphalopodes. Il est également connu pour chasser dans les bancs de poissons pélagiques.

Photo : Alexander Safonov