Le système digestif et l’éversion gastrique des requins

Le système digestif et l’éversion gastrique des requins

Comme pour d’autres vertébrés, la digestion des requins se produit dans la cavité buccale, le pharynx, l’oesophage, l’estomac et l’intestin.

 

Bouche, pharynx et oesophage sont suffisamment larges pour permettre d’avaler de grands aliments. L’oesophage contient de nombreux bourgeons internes sensitifs appelés « papilles ».

Après l’oesophage, le système digestif continue avec l’estomac. Là, des enzymes agissent sur la nourriture. L’estomac possède des replis muqueux longitudinaux. Affectant la forme d’un « U » ou d’un « J »,cet organe se compose de 2 parties:l’estomac cardiaque et l’estomac pylorique. L’estomac cardiaque est très grand et semblable à un sac, tandis que l’estomac pylorique est plus étroit. Pour exemple la capacité stomacale du Mako (Isurus oxyrinchus) équivaut à 10 % de son poids corporel.

L’estomac des squales est grand pour permettre à ces formidables prédateurs d’ingérer des animaux entiers,de grands morceaux de proie ou une grande quantité d’animaux plus petits. Par conséquent, étant capable d’absorber de volumineuses portions alimentaires à la fois,ils ne doivent pas s’alimenter souvent. De plus, la nourriture peut être stockée dans l’estomac cardiaque durant de longues périodes. Souvent, quand un requin est éventré, la proie est retrouvée dans un état de conservation presque parfait . La proie ingérée est trouvée intacte ou seulement marquée par quelques empreintes superficielles, laissées par les dents.

Un requin peut avaler des animaux entiers atteignant une longueur totale supérieure à 40 % à sa propre taille. Par exemple, un espadon de 54 kgs a été découvert presque intact dans un estomac de Mako…

Parfois, de très grands animaux, comme des thons, des phoques, des tortues marines et d’autres animaux, ont été retrouvés particulièrement intacts dans l’estomac d’un grand blanc.

L’estomac d’un grand blanc estimé entre 6,68m et 6,81m, attrapé près de Malte, recelait un requin peau bleue entier de 2,2m, une tortue caouanne de 60 cms et un dauphin de 2,5m en 2 ou 3 parties…

Les requins peuvent retourner leur estomac. L’ éversion gastrique est un moyen probable pour se purger d’objets indigestes.L’estomac de ces individus reprend d’habitude sa place à l’intérieur de l’organisme et les requins restent en bonne santé . Ce comportement a pu être observé souvent lors de la capture des squales.

Considérant le Peau Bleue, sur 128 spécimens observés par le chercheur Australien John D Stevens, 77 ont éversé leur estomac .

Un fort pourcentage de ces retournements a été également observé chez le Requin océanique (Carcharhinus longimanus), le Requin-soyeux et le requin sombre. Cependant, ce comportement est moins commun chez d’autres espèces comme le Mako, le Grand blanc, le Requin bouledogue et le Requin marteau commun.

Un intestin relativement court

Après l’estomac, le système digestif se poursuit avec l’intestin. Celui des requins est relativement court.

Le foie consiste en 2 lobes: c’est un énorme organe représentant jusqu’à 25% du poids corporel total. Les cellules abritées sécrètent la bile émulsifiant les lipides. La vésicule biliaire stocke la bile qui est sécrétée dans le duodénum par un canal.

Le duodénum conduit à la partie la plus importante de l’intestin: l’iléon,qui contient une structure appelée « valvule intestinale ».

En réalité,cette structure interne en forme de tire-bouchon n’est pas une valve: elle sert à augmenter la surface absorbante de l’intestin sans en accroître la taille externe.Cette adaptation fournit au requin l’espace nécessaire pour disposer d’un très grand foie et d’un estomac.

L’absorption des produits finis de digestion arrive dans cette section. La forme de la valvule intestinale diffère selon l’espèce.
3 types chez les requins :

  • Valve en spirale
  • Valve en anneau
  • Valve en rouleau

L’iléon mène à la dernière section de l’intestin :le rectum. Le système digestif se termine par l’anus,ouvrant sur le cloaque. La morphologie du système digestif varie en fonction de l’espèce, et dans quelques cas,ils sont importants pour l’identification .

Les études montrent que la digestion du requin est lente, comparée à celle des poissons osseux. En fait, la digestion initiale de la nourriture est relativement rapide, nécessitant environ 24h, mais elle prend entre 1 jour et 1 jour 1/2 pour que le tout soit complètement dissous, les substances nutritives intégralement absorbées elles déchets totalement excrétés.

Cependant, la proportion de digestion de la nourriture est étroitement liée au niveau d’activité de chaque espèce, à la température de l’organisme du requin (quand le corps est +chaud la digestion peut être + rapide) et celle du milieu ambiant (quand l’eau de mer est + froide la digestion peut prendre + de temps).

Le requin nourrice gris (Ginglymostoma cirratum) digère son repas en 6 jours ! Le pélagique Peau Bleue prend au moins 3 jours pour digérer un repas de proportion moyenne. Le Mako ,quant à lui, digère sa nourriture en un jour 1/2 à deux jours … »

Extrait de » Requins les parfaits prédateurs  » Alessandro de Maddalena édition de l’Ancre Marine .252 pages

Il y a du requin dans les assiettes de vos enfants à la cantine !

Il y a du requin dans les assiettes de vos enfants à la cantine !

Aussi curieux que cela puisse paraître, des espèces de poissons menacés d’extinction sont pourtant pêchées et même cuisinés dans les cantines destinées à nos écoliers ! Ainsi en est-il de la fameuse  « saumonette » qui n’est autre que du requin.

 

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Saumonette = requin !

Non, ce n’est pas une fiction. En effet, des millions d’écoliers français mangent quotidiennement à la cantine et consomment régulièrement des espèces de poissons profonds dont certaines sont menacées d’extinction.

La saumonette est une appellation utilisée pour désigner trois espèces de requins : petites roussettes, émissoles et aiguillats communs.
Certaines saumonettes font l’objet d’un classement à la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).Malgré tout, on les retrouve dans les repas de restauration scolaire…
Ces espèces tout comme les autres requins contiennent des concentrations non négligeables de méthylmercure, BMAA et toxines…
Ils font partie des requins les plus consommés en France avec le requin taupe. Ce terme « saumonette » fait référence au saumon, poisson noble. Le terme de « requin » a été jugé peu vendeur, donc a été choisi le terme commercial de « saumonette » pour vendre ces requins, en poissonnerie, dans les cantines, les restaurants… Il en est de même pour l’appellation « veau de mer » pour le requin taupe. Par ailleurs, nombre parmi ces espèces appelées « saumonette » après avoir été étêtés, vidés et écorchés (c’est le nom commercial sous lequel ces espèces sont vendues) sont en grand danger d’extinction… à cause de leur surpêche !

Des espèces de poissons menacées sont au menu des cantines scolaires !

Le Pailona commun (Centroscymnus coelolepis) et le squale chagrin de l’Atlantique (Centrophorus squamosus) sont classés comme «vulnérables ou quasi menacés». Le requin-chagrin (Centrophorus granulosus) quant à lui, est en danger critique d’extinction… L’aiguillat commun (Squalus acanthias) est lui aussi «en danger critique d’extinction» en Atlantique nord-est, ce dernier ayant subi une chute de biomasse de plus de 95 % dans cette zone.

Alors, soyez vigilant et ne consommer pas ou plus de requin à votre insu… Saumonette = requin !

Téléchargez notre brochure et distribuez la ! Consultez également notre charte enseigne requin pro responsable sur notre site web. Nos remerciements pour contribuer à stopper la consommation et le commerce de requins en France.

La vision des requins

La vision des requins

Le point sur la vision des squales : des organes très adaptés, un nouveau miracle de la nature.

 

La détection des proies et leur identification dépendent étroitement de la vision. Quand les requins parviennent à 25 mètres de leur cible, ils utilisent la vision pour la localiser et l’examiner. Souvent le squale tourne autour de la proie en l’observant .Sa vision est excellente , parce qu’il possède des yeux forts sensibles.Ils sont semblables à ceux de beaucoup d’autres vertébrés. Le globe oculaire inclut la rétine, membrane réceptive sensible à la lumière. Les différentes parties de la rétine sont adaptées autant à une forte luminosité qu’à une lumière blafarde.

 

Par conséquent, les requins peuvent utiliser leurs yeux même dans les conditions les moins favorables. La rétine contient des photorécepteurs composés de bâtonnets et de cônes : les cônes fonctionnent dans la lumière brillante, tandis que les bâtonnets s’activent en lumière réduite.Le tapetum lucidum (tapis choroïdien) est une structure qui se trouve sous la rétine et reflète la lumière pénétrant par la rétine pour re-stimuler des photorécepteurs, augmentant ainsi la sensibilité de l’oeil.

 

Une membrane nictitante

Quelques requins, au moins, ont une perception de la couleur. Selon l’espèce, les yeux différent en forme et en taille; ils peuvent être très grands ou très petits en réponse à différentes exigences. Généralement les plus actifs ont de plus grands yeux, par ailleurs énormes chez certaines espèces d’eau profonde parce qu’ils doivent capturer de plus infimes quantités de lumière.

Si les requins possèdent deux paupières fixes, beaucoup d’espèces disposent d’une troisième, mobile, appelée « membrane nictitante », formée par un pli supplémentaire de la paupière inférieure. Quand le requin s’alimente, elle se rabat sur l’oeil pour prévenir d’éventuels dommages. Le Grand Requin Blanc (Carcharodon carcharias) n’en possède pas. Pour réduire les risques de blessures, il convulse ses yeux en arrière lors de la phase d’attaque.

Extrait de « Requins: les parfaits prédateurs » Alessandro de Maddalena. Editions de l’Ancre Marine.

Reproduction et durée de vie des requins

Reproduction et durée de vie des requins

Les requins ont un lent taux de croissance et, par conséquent, ils possèdent aussi des temps de maturation sexuelles très longs. Selon l’espèce, ils atteignent la capacité de se reproduire entre 2 et 20 ans. Les oeufs sont fertilisés intérieurement. Chez beaucoup d’espèces, le mâle mord la femelle pendant la parade, de manière à la stimuler à l’accouplement ; ces « morsures nuptiales » laissent des cicatrices souvent évidentes sur les flancs, le ventre, les fentes branchiales, le dos et les nageoires.

 

Les requins affichent une des 3 méthodes reproductives suivantes :

  • les espèces ovipares fabriquent des enveloppes calleuses (des oeufs) fécondées contenant les embryons nourris dans le sac vitellin,
  • les espèces vivipares aplacentaires produisent des jeunes directement nourris dans l’utérus par un sac vitellin,
  • les espèces vivipares placentaires produisent des jeunes directement nourris dans l’utérus par un placenta formé d’un sac vitellin modifié, attaché à la paroi utérine.

La viviparité aplacentaire est le mode reproducteur le plus commun

Certaines espèces vivipares aplacentaires se montrent aussi oophages (dans l’utérus, des embryons se nourrissent d’oeufs non fertilisés, produits en surnombre par la mère) et embryophages (dans l’utérus,des embryons se nourrissent de leurs frères et soeurs).

Les requins peuvent avoir de longues périodes de gestation, couvrant jusqu’à 22 mois chez l’Aiguillat commun. Cependant, la moyenne s’établit entre 9 et 12 mois. Les squales se reproduisent en nombre relativement faible et, pour de nombreuses espèces, les tailles des juvéniles varient de 1 à 300, comme chez le Requin baleine. Les requineaux ne reçoivent aucun soin maternel ; ils naissent entièrement formés, prêts à s’alimenter de manière autonome. Beaucoup évoluent séparément en fonction du sexe et de la taille. Aussi, des nurseries (où vivent les nouveaux-nés) ont été observées pour de nombreuses espèces.

Enormément de requins se reproduisent une année sur deux. Les requins vivent assez longtemps , avec une durée de vie maximale comprise entre 10 et 70 ans voire davantage (quand on en leur laisse la possibilité…) mais la plupart se cantonne entre 20 et 30 ans. La longévité la plus élevée semble être celle de l’Aiguillat commun (Squalus acanthias), vivant jusqu’à 70 ans .

Extrait :   » Requins les parfaits prédateurs ». Alessandro de Maddalena. Editions de l’Ancre Marine. Photo Michael Weberberger.

Les scientifiques découvrent une probable nurserie de requins marteaux festonnés

Les scientifiques découvrent une probable nurserie de requins marteaux festonnés

Les scientifiques découvrent une probable nurserie de requins marteaux festonnés en voie de disparition. En plein essor dans la rivière Rewa à Fidji.

Les nurseries dans les eaux côtières sont un paradis pour les jeunes requins, un lieu de sécurité alimentaire et relativement abondant loin de grands prédateurs des mers ouvertes. La rivière Rewa à Fidji pourrait être l’un de ces paradis. Selon une nouvelle étude, le cours inférieur de la Rewa pourrait  être une pépinière vitale pour les requins-marteaux festonnés en voie de disparition.

Les pêcheurs vivant le long de la rivière Rewa ont été les premiers à rapporter la présence de jeunes marteaux à l’attention de Kelly Brown, un écologiste marin à l’Université du Pacifique Sud à Suva, Fidji.

«J’ai commencé à penser que l’estuaire  pouvait potentiellement être une pépinière de requins marteaux, et je suis devenu accro,» dit Brown. «Je voulais faire des recherches  sur cela. »

Les requins marteaux halicornes vivent dans tous les océans du monde, avec des sous-populations partout dans le Golfe du Mexique à l’océan Indien et  de l’Atlantique Nord au Pacifique Sud. Ils sont un exemple rare d’une espèce de requin qui passe beaucoup de temps en bancs.

Un mystère

Pourquoi les requins marteaux ont ce mode vie, de façon générale, reste un mystère, bien que les hypothèses soient nombreuses: ce pourrait être pour  la socialisation des jeunes, un prélude possible à l’accouplement; ou tout simplement pour se  regrouper près des sources alimentaires riches. Ou, ce  pourrait être  pour assurer la sécurité en groupe.

Ce comportement de groupe signifie aussi que  les requins sont particulièrement vulnérables à la pêche. En étant dans une telle proximité les uns aux autres, de grands groupes de  requins marteaux peuvent devenir pris au piège par le même engin de pêche, ou peut être plus facilement ciblés en masse. Les prises accessoires et le commerce des ailerons sont les deux plus grandes menaces auxquelles ils sont confrontés.

Comme tous les requins,  le requin-marteau halicorne ne se soucie pas de ses jeunes-requins nouveaux nés, ils ont tout ce qu’ils ont  besoin pour une vie de prédation . Mais pour donner aux jeunes le maximum de chances,  les requins marteau ont de grandes portées jusqu’à 30 petits, qui naissent  dans les zones côtières particulièrement habitables. Ces lieux, connus comme les pépinières, sont constamment et fidèlement utilisés comme sites de naissance , et  sont un lieu essentiel pour les jeunes requin-marteau halicorne pour se développer et grandir.

Si  les requins marteaux utilisent Rewa comme une pépinière, ce serait des nouvelles fantastiques pour ceux qui travaillent pour protéger le requin, et ainsi que pour Brown et son équipe.

Travaillant souvent dans de forts vents après le coucher du soleil, Brown et ses collègues ont capturé, examiné, et ensuite libéré plus de 80  bébé requins marteaux bébé , vieux de moins de  deux semaines. Leurs résultats indiquent une population saine de jeunes requins qui vivent et se nourrissent dans l’estuaire.

Bien qu’ils ne  peuvent  confirmer que la zone est une nurserie établie , elle exige également l’observation des femelles enceintes qui visitent la région pour donner naissance. Mais la découverte de tant de jeunes est une preuve forte que la Rewa inférieure est probablement une pépinière de requin-marteau halicorne, et la première connue dans les eaux fidjiennes.

« Il est possible que plus de recherche, non seulement dans l’estuaire de la rivière Rewa, mais dans d’autres grands estuaires à Fidji va permettre de  savoir si ce sont des zones d’alevinage,» dit Brown. «J’ espère que nous pourrons protéger ces zones pour permettre aux jeunes requins marteau halicorne d’atteindre  l’âge adulte. »

Nik Hubbard
Traduction de : “Scientists Discover a Likely Hammerhead Shark Nursery” Hakai Magazine

 


 

Scientists Discover a Likely Hammerhead Shark Nursery
Endangered scalloped hammerhead sharks are thriving in Fiji’s Rewa River.
by Nik Hubbard
Published June 1, 2016
Nursery sites in coastal waters are a haven for young sharks, a place of relatively abundant food and safety away from larger predators of the open seas. Fiji’s Rewa River could be one such haven. According to new research, the lower reaches of the Rewa may be a vital nursery for endangered scalloped hammerhead sharks.

Fishers living along the length of the Rewa were the first to bring the presence of young hammerheads to the attention of Kelly Brown, a marine conservationist at the University of the South Pacific in Suva, Fiji.

“I started thinking about the estuary potentially being a nursery for hammerhead sharks, and I was hooked,” says Brown. “I wanted to research this.”

Scalloped hammerhead sharks live throughout the world’s oceans, with subpopulations everywhere from the Gulf of Mexico to the Indian Ocean and the North Atlantic to the South Pacific. They are a rare example of a shark species that spends a great deal of time in large schools. Why hammerheads adopt a social lifestyle remains something of a mystery, though hypotheses are plentiful: it could have to do with adolescent socializing, a possible prelude to mating; or simply grouping up near rich food sources. Or, it could be safety in numbers.

This schooling behavior also means the sharks are particularly vulnerable to fishing. By being in such close proximity to each other, large groups of hammerheads can become ensnared by the same fishing gear, or can be more easily targeted en masse. Accidental by-catch and the fin trade are the two largest threats they face.

Like all sharks, scalloped hammerheads do not care for their young—the sharks are born with everything they need for a predatory life. But to give their young something of a head start, hammerheads lay large litters of up to 30 shark pups in particularly habitable coastal areas. These locations, known as nurseries, are consistently and faithfully used as natal sites, and they are an essential place for young scalloped hammerheads to develop and mature.

If hammerheads are indeed using Rewa as a nursery, confirming it would be fantastic news for those working to protect the embattled shark, and so Brown and his team set to work.

Often working in strong winds after sundown, Brown and his colleagues captured, examined, and subsequently released more than 80 nocturnal baby hammerheads, many less than two weeks old. Their findings indicated a healthy population of young sharks living and feeding in the estuary. While they couldn’t confirm that the area is an established nursery—confirmation would also require the observation of pregnant females visiting the area to give birth—the discovery of so many juveniles is strong evidence that the lower Rewa is likely a nursery for scalloped hammerheads, and the first known in Fijian waters.

“There is potential for more research, not only in the Rewa River estuary but in other major river estuaries in Fiji to find out if these are nursery areas,” says Brown. “I ultimately hope that we can protect these areas to allow young scalloped hammerhead sharks to have a fighting chance to make it to adulthood.”

Cite this Article: Nik Hubbard, “Scientists Discover a Likely Hammerhead Shark Nursery,” Hakai Magazine, June 1, 2016, accessed June 8, 2016, http://bit.ly/1ZccHok.

Le grand requin blanc utilise habilement la lumière du soleil dans ses techniques de prédation

Le grand requin blanc utilise habilement la lumière du soleil dans ses techniques de prédation

Selon des chercheurs australiens, pour attaquer sa proie, le requin utilise habilement la lumière du soleil : il éviterait ainsi de se faire éblouir afin de maximiser ses chances.

 

blancLes animaux peuvent être de fins stratèges. Pour mieux cibler sa proie, le grand requin blanc a trouvé une technique : le soleil. Selon la revue scientifique The American Naturalist, des chercheurs d’une université à Adelaïde, dans le sud de l’Australie, ont observé l’attitude du requin juste avant d’attaquer sa proie.

Il ferait l’effort nécessaire pour se placer de façon à ce que le soleil soit dans son dos. Les hypothèses supposent que cette stratégie permettrait au poisson prédateur de limiter les risques d’éblouissement et d’avoir un meilleur contraste pour distinguer correctement sa proie.

 

Aucune stratégie quand il fait nuageux.

L’équipe de recherche a parcouru les eaux sud-australiennes pendant 30 jours afin de vérifier cette théorie. En observant 950 approches de 44 requins différents, la quasi-majorité du temps, le requin s’adapte à la position du soleil. Le matin, les requins attaquaient par l’est et l’après-midi par l’ouest, suivant ainsi la trajectoire du soleil.

Quand les nuages cachent le soleil, le requin n’adopte aucune stratégie spécifique. Dr. Charlie Huveneers, chef auteur de cette étude menée par Flinders University, est catégorique. Pour lui, le requin tient compte du soleil :

« L’approche du requin n’avait aucun rapport avec la position du bateau ou la direction du vent, deux éléments qui pourraient influencer son odorat. Ceci ne fait que renforcer l’hypothèse que les requins captent le placement du soleil afin de mieux coordonner son approche. En approchant sa proie avec le soleil derrière lui, ceci réduit considérablement l’éblouissement ».

D’après TF1 science.